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[CDP] Étudiants fantômes : les étudiants en détresse

Ce mardi 12 janvier, le hashtag #étudiantsfantomes, porteur du mouvement étudiants fantômes, initiative d’étudiants en licence de Science Politique de Montpellier, a pris une ampleur nationale en libérant la parole des étudiants sur leurs souffrances psychologiques en cette période de crise sanitaire.

30% des étudiants sont en situation de détresse psychologique. Un sur cinq a déjà eu des pensées suicidaires. Nous sommes les grands oubliés des confinements et déconfinements successifs.

À la difficulté de n’avoir peu ou plus de vie sociale depuis le début de cette année universitaire, s’ajoute celle de devoir suivre des cours en ligne, dans des conditions très inégales et entraînant pour beaucoup une surcharge de travail. C’est sans compter aussi, pour les étudiants en fin de cursus, sur les incertitudes concernant la valeur de leur diplôme et leur insertion prochaine dans la sphère professionnelle. En un mot, la situation difficile des étudiants, qu’elle soit financière ou psychologique, est exacerbée par la crise sanitaire.

Cette situation préoccupante laisse présager des conséquences dramatiques pour un public déjà fragile avant la crise sanitaire, conséquences que la pandémie de Covid-19 ne doit pas éclipser.

S’exprimant le 14 janvier, la ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a annoncé une reprise des travaux dirigés (TD) en présentiel et en groupes restreints pour les étudiants de première année à partir du 25 janvier. Sa prise de parole déresponsabilise l’ensemble des étudiants non concernés par ces propositions, jugés incapables de respecter les mesures barrières comme le font déjà les élèves du secondaire. Les mesures annoncées ne sont pas suffisantes pour la majorité des étudiants qui demeurent en souffrance et laissés pour compte.

Une réouverture partielle des établissements d’enseignement supérieur est possible et doit être envisagée dans le respect des gestes barrières. Il est urgent d’ouvrir le dialogue et d’agir rapidement pour la santé des étudiants.

Lauriane PERAUD
Présidente de l’AGEM
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